Nadine Grelet
Voici un recueil de poèmes que j’ai aimé savourer…
Toute en finesse, l’écriture de Meriem nous entraîne dans un dialogue intime entre l’ombre et la lumière, entre la vie et la mort, entre le réel et le subtil. Meriem dévoile page après page ses perceptions, son imaginaire et ses questions existentielles.
Chacun de ses poèmes est un cri du coeur qui nous transmet ses interrogations, celle d’un poète.
Il faut noter que tout cela est dit avec beaucoup de pudeur et beaucoup de sensibilité. J’aimerais préciser que sa poésie et le choix de ses mots sont nourris par une voix toute féminine, avec les qualités qui caractérisent celle-ci. C’est une féminité dans le sens noble du mot, celle qui est à la fois source de mystère et de douleur. Le poète est une femme et dans chaque strophe s’expriment les tourments qui sont reliés à sa condition. Chaque vers plonge le lecteur dans un univers fait de délicatesse où les pensées deviennent des questions et où les sensations évoquent l’âme et sa quête. On ne peut avec une seule lecture explorer toute la dimension dont elle a su charger ses mots, car celle-ci est immense… Il faut lire et relire et se laisser pénétrer par le chemin parcouru qui n’est autre que le labyrinthe mythique et mystique, celui qui nous porte de la naissance à la fin de notre vie.
Quand Meriem nous confie :
« Oui, je suis comme tu as dit un mélange
Un mélange d’un silence criant qui centre
Le cri du vacarme
Et de braises rouges qui maudissent
Autour d’elles le déploiement du givre
Un feu que les noms ne peuvent contenir
Un feu qui a peur de se perdre »
Elle affirme sa différence, son besoin de bouger et de grandir, son refus de rester esclave d’un rôle imposé, elle crie aux yeux de tous ce qui fait d’elle une femme en mouvement, une femme qui refuse de rester prisonnière et qui participe au monde.
Écrivaine.
À Montréal